Opéra : Alexandre Chassagnac, le caporal-chef qui chante pour la France
De la guerre à la paix, le militaire veut chanter après avoir été casque bleu
Le chant, le caporal-chef Chassagnac l'a appris seul, ou presque. Petit, il entendait son grand-père fredonner en faisant le pain au petit jour, celui-ci qui était boulanger, voyait déjà en son petit-fils «un artiste». Dès huit ans, le petit Alexandre chantait de façon «viscérale» comme il le dit, au grand dam de sa mère qui rouspétait affectueusement car son fils portait déjà cette voix, forte et singulière.
En 1999, Alexandre Chassagnac intègre naturellement l'armée, sans se douter qu'il y restera onze années. Envoyé en tant que casque bleu à Sarajevo en 2001 puis en 2004, il y vivra la guerre. Le souvenir des orphelins et des camarades tombés laisseront des marques indélébiles dans sa mémoire. À 34 ans, le militaire se fatigue, et ne supporte plus l'odeur des balles, il décide alors d'ouvrir un autre chapitre de sa vie pour se consacrer à son rêve: l'opéra. «La musique fait aussi partie de l'armée, explique-t-il, La Marseillaise n'a-t-elle pas été écrite par Rouget de L'Isle dans les tranchées?».
A quarante ans, il commence à chanter dans les églises, dans les spectacles, il accompagne des ch?urs. Un jour où il interprète dans une cathédrale Ave Maria pour la défunte mère d'une amie, le mari de la femme décédée lui dit «Vous m'avez soulagé» et il décide de faire de sa voix, un baume au c?ur.
Après avoir vécu la guerre, chanter pour la paix
Pour lui, l'armée n'est pas antinomique de la paix, bien au contraire: «On combat pour une seule et unique chose, le maintien de la paix» explique le Caporal-chef Chassagnac. Lui qui accorde un infini respect à son ancienne fonction, décide de porter ses valeurs avec sa voix et cet uniforme auquel il doit beaucoup.
La vraie difficulté était d'obtenir l'approbation du corps des anciens pour pouvoir porter l'habit sur scène, car les autorisations se font rares «un parcours du combattant» résume-t-il avec humour. Motivé comme personne, il envoie une lettre expliquant son projet de «promouvoir un message de paix» en portant l'habit, accompagnée de lettres de félicitations de ses supérieurs hiérarchiques et de ses médailles en peuve de ses bons et loyaux service. Il y a quatre mois, il acquière ce droit, dans un bonheur intense.
Aujourd'hui Alexandre Chassagnac accompagne La maîtrise de Notre Dame de Reims (Chorale d'enfants) mais aussi d'enfants figurants de toute nationalité et de toute religion. Ensemble ils préparent un spectacle dont il espère fait un clip et pourquoi pas plus tard, un disque bien qu'il insite, sa principale motivation reste la musique et le message qu'il porte. Il donnera un concert le 17 octobre prochain à Ambares (33), dans le Sud-Ouest de la France, lors d'un dîner spectacle. (source : Le Figaro)
En 1999, Alexandre Chassagnac intègre naturellement l'armée, sans se douter qu'il y restera onze années. Envoyé en tant que casque bleu à Sarajevo en 2001 puis en 2004, il y vivra la guerre. Le souvenir des orphelins et des camarades tombés laisseront des marques indélébiles dans sa mémoire. À 34 ans, le militaire se fatigue, et ne supporte plus l'odeur des balles, il décide alors d'ouvrir un autre chapitre de sa vie pour se consacrer à son rêve: l'opéra. «La musique fait aussi partie de l'armée, explique-t-il, La Marseillaise n'a-t-elle pas été écrite par Rouget de L'Isle dans les tranchées?».
A quarante ans, il commence à chanter dans les églises, dans les spectacles, il accompagne des ch?urs. Un jour où il interprète dans une cathédrale Ave Maria pour la défunte mère d'une amie, le mari de la femme décédée lui dit «Vous m'avez soulagé» et il décide de faire de sa voix, un baume au c?ur.
Après avoir vécu la guerre, chanter pour la paix
Pour lui, l'armée n'est pas antinomique de la paix, bien au contraire: «On combat pour une seule et unique chose, le maintien de la paix» explique le Caporal-chef Chassagnac. Lui qui accorde un infini respect à son ancienne fonction, décide de porter ses valeurs avec sa voix et cet uniforme auquel il doit beaucoup.
La vraie difficulté était d'obtenir l'approbation du corps des anciens pour pouvoir porter l'habit sur scène, car les autorisations se font rares «un parcours du combattant» résume-t-il avec humour. Motivé comme personne, il envoie une lettre expliquant son projet de «promouvoir un message de paix» en portant l'habit, accompagnée de lettres de félicitations de ses supérieurs hiérarchiques et de ses médailles en peuve de ses bons et loyaux service. Il y a quatre mois, il acquière ce droit, dans un bonheur intense.
Aujourd'hui Alexandre Chassagnac accompagne La maîtrise de Notre Dame de Reims (Chorale d'enfants) mais aussi d'enfants figurants de toute nationalité et de toute religion. Ensemble ils préparent un spectacle dont il espère fait un clip et pourquoi pas plus tard, un disque bien qu'il insite, sa principale motivation reste la musique et le message qu'il porte. Il donnera un concert le 17 octobre prochain à Ambares (33), dans le Sud-Ouest de la France, lors d'un dîner spectacle. (source : Le Figaro)
Publié : 22 octobre 2015 par