La musique, gravée dans la vie de Sylvie Vartan
Initiée au répertoire classique dès l'enfance par son père et son grand-père, Sylvie Vartan a découvert le jazz en compagnie de son frère aîné.
«Quand je regarde en arrière, je m'aperçois que j'ai toujours vécu en musique, dit-elle. Toutes sortes de musique, en plus!» Initiée au répertoire classique dès l'enfance par son père et son grand-père, Sylvie Vartan a découvert le jazz en compagnie de son frère aîné, le musicien et chef d'orchestre Eddie Vartan, avant d'emprunter la voie du rock'n'roll à la fin des années 1950. «Ces trois couleurs ont nourri ma vie», explique-t-elle.
Pour son nouveau projet, Une vie en musique (Columbia-Sony Music, à paraître le 27 novembre 2015), Sylvie Vartan a choisi de rendre hommage aux trois villes marquantes de sa vie, en enregistrant dans chacune d'entre elles: Sofia, Paris et Los Angeles. L'album s'articule autour de ces trois destinations, dans l'ordre chronologique. «J'y ai repris des chansons que je n'avais pas faites depuis longtemps.» À Sofia, capitale de sa Bulgarie natale, Sylvie est allée graver des titres qui correspondent à son enfance. «En toute logique, j'en ai profité pour enregistrer la chanson Mon enfance, de Barbara, que j'ai toujours trouvée sublissime.» Elle en donne une version piano-voix.
L'Orient-Express, composition de son frère sur un texte de Didier Barbelivien, bénéficie d'une orchestration à cordes. D'autres chansons encore profitent de nouveaux arrangements. «Je n'étais pas folle de la couleur originale de Nicolas, qui a sans doute fait son succès, mais que j'ai toujours voulu faire différemment. Cette nouvelle approche lui donne une autre dimension.» Sur le tube La Maritza, un orchestre à cordes a été utilisé. «En Bulgarie, comme en Hongrie et dans d'autres pays de l'Est, les orchestres sont très bons et confèrent une couleur tout à fait particulière. Et puis, cette chanson m'évoque mon père», ajoute-t-elle.
Ray Charles et Elvis Presley
Sylvie Vartan a passé les sept premières années de sa vie en Bulgarie. «Des années extrêmement intenses, pendant lesquelles j'ai tout appris de la vie», précise la chanteuse. Elle baigne dans la culture française à travers son père et son grand-père, francophiles notoires. «À cet âge-là, mon horizon se terminait au bout du jardin de ce dernier, bercée par les chansons françaises que me chantait Papa.» À Paris, son frère Eddie l'initie à la musique américaine. «Il m'a fait découvrir le jazz, Ray Charles et Elvis Presley», se souvient-elle, reconnaissante. La vague yé-yé lui offre bientôt un succès gigantesque. «J'ai eu la chance de connaître New York dans les années 1960. J'y étais allée en compagnie du guitariste anglais Mick Jones, qui était comme un frère pour moi. Découvrir le monde avec la musique était formidable. En Amérique, j'ai pris des cours de danse, enthousiasmée par leur cadence et leur côté positif. Tout ce que je voyais à Broadway était un tourbillon. Ça a été une école merveilleuse.» Depuis le milieu des années 1980, le c?ur de Sylvie Vartan balance entre Paris et Los Angeles, où elle poursuit sa carrière, plus de cinquante ans après ses débuts. «On m'avait prédit que je ne durerais pas un an ; il faut dire que je ne me projetais pas du tout dans une carrière.» Source FigaroscopePublié : 13 novembre 2015 par